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The interview was recorded on the occasion of Katinka Bock's solo exhibition, Some and any, fleeting, which takes place at Cahn Kunstraum in Basel, until the 2nd of July, a joint exhibition with her french gallery, Galerie Jocelyn Wolff. During the interview, the artist expands on notions of time, trace and memory that are pivotal in her artistic practice. She also talks about the ambivalent feeling that she had first towards archaeological objects and explains how photography was a way to integrate them into her exhibition.
Quotes from the interview:
"As stones or chewing gum are often piercings in the walls, in the streets, I integrate objects on this frieze. These are objects from my collection of small bronzes, cherry pits for example, but also objects from the Cahn collection. They come from different backgrounds. There are knives, needles for wearing clothes, rather everyday objects, items that are used by others. To decorate, to embellish, to point out this piercing which goes through the skin, through the wall."
"When I left after my first visit, the question of transmission and heritage was very present. It was a subject between Jean-David Cahn and me. How to transmit? What to transmit? What is unintentionally transmitted ? What does remain?"
"I revisited Pompeii recently, I felt very strongly this missing space that draws a jaw like pulled teeth: a volume that also carries something painful. On these foundations a city is drawn, mainly seen from the sky [...]. I thought of these inscriptions in the landscape, in a city, for this space [Cahn Kunstraum] which is large and low-ceilinged, which has very strong markings of a past, especially on the floor. There are like lines, streets, that are written. Like a city that places itself above another city, I wanted to follow and break the given lines."
Katinka BockCredits:
Directing: Manon Burg
Directing assitant: Léna Ortiz
Sound Editing: Makoto Chill Ôkubo
Jingle: Juliette Ducamp, Thibault Chebchoub, Jules Hureau (mix)
L’entretien a été réalisé à l’occasion de l’exposition personnelle de Katinka Bock, Some and any, fleeting, visible jusqu’au 2 juillet à la Cahn Kunstraum, à Bâle, en collaboration avec sa galerie française, la Galerie Jocelyn Wolff. Au cours de l'entretien, l’artiste revient sur son rapport au temps, à la trace, à la mémoire, notions constitutives de son travail artistique. Elle évoque également le rapport ambivalent qu’elle a entretenu avec les objets archéologiques et nous explique dans quelle mesure la photographie lui a permis de les intégrer dans son exposition.
Citations extraites de l'entretien :
« Comme des cailloux ou des chewing-gum sont souvent des piercings dans les murs, dans les rues, je vais intégrer des objets sur cette frise. Ce sont des objets qui viennent de ma collection de petits bronzes, des noyaux de cerise par exemple, mais aussi des objets de la collection Cahn. Ils ont différentes origines. Ce sont des couteaux, des aiguilles pour porter les vêtements, plutôt des objets du quotidien, des éléments qui servent à d’autres. Pour décorer, pour embellir, pour pointer ce piercing, qui traversent la peau, qui traversent le mur. »
« Quand je suis repartie après ma première visite, c’était aussi la question de la transmission et de l’héritage qui était très présente. C’était un sujet entre Jean-David Cahn et moi. Comment transmettre ? Quoi transmettre ? Qu’est-ce qui se transmet sans qu’on le veuille ? Qu’est ce qui reste ? »
« J’ai revisité Pompéi récemment, j’ai senti très fort cet espace manquant qui dessine une mâchoire comme des dents arrachées : un volume qui contient aussi quelque chose de douloureux. Sur ces fondements se dessine une cité, principalement vue du ciel […]. J’ai pensé à ces inscriptions dans le paysage, dans une ville, pour cet espace [la Cahn Kunstraum] qui est grand et bas de plafond, qui a des inscriptions très fortes d’un passé, surtout au sol. Il y a comme des lignes, des rues, qui sont écrites. Comme une ville qui se place au-dessus d’une autre ville, j’ai voulu suivre et rompre les lignes données. »
Katinka BockCrédits :
Réalisation : Manon Burg
Assistante réalisation : Léna Ortiz
Montage : Makoto Chill Ôkubo
Jingle : Juliette Ducamp, Thibault Chebchoub, Jules Hureau (mix)
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Joint exhibition with Galerie Jocelyn Wolff